Ashley HARMS
EXERCICE #1 DÉMARRER, DIFFÉRENCIER, DISTINGUER
Gustav Klimt Richard Serra
vue plan masse 2ème maquette
François Morellet - « Deep dark Light blue and neons by Accident »
Expositions > Arts plastiques
du 11 mars au 25 avril 2009
François Morellet «Deep dark Light blue and neons by Accident»
Kamel Mennour est heureux de présenter la première exposition personnelle de François Morellet à la galerie.
Figure majeure de l’art de ces cinquante – bientôt soixante– dernières années, François Morellet est l’un des principaux
représentants du renouveau de l’abstraction géométrique de la deuxième moitié du vingtième siècle. S’inscrivant dans la continuité de l’art concret – il découvre l’oeuvre de Max Bill lors
d’un voyage en Amérique du Sud en 1950-1951 – ses recherches ont su corollairement s’imprégner des éléments ornementaux de l’Alhambra de Grenade où il se rend en 1952. Ce double héritage
favorisera la mise en place d’une syntaxe dite «systématique» que l’artiste va décliner inlassablement en s’appuyant sur une multiplicité de matériaux et procédures. Celles-ci témoigneront
d’innombrables revivifications mais aussi de remises en question des principes théoriques échafaudés par l’artiste dans les années 1950, notamment dans le cadre du G.R.A.V. (Groupe de
recherche d’art visuel). En
effet, l’artiste ne cessera au fur et à mesure de sa trajectoire de se désolidariser de ce cadre restrictif pour s’attacher avec intuition et un sens aigu de (l’auto-)dérision à en renouveler
les bases. Parmi ses matériaux de prédilection figure la lumière, introduite en 1963 par le biais d’ampoules électriques puis de néons. Malléables, ces derniers é pouseront un large éventail
de constellations géométriques, se situant en cela formellement dans la continuité de ses réalisations picturales. Le recours à des horizontales et verticales, diagonales et courbes alimente
ainsi depuis plusieurs décennies un répertoire de formes familier que l’artiste dilate et renégocie à des fins souvent
imprévisibles. Ces vingt-cinq dernières années, l’oeuvre de François Morellet s’est remarquablement débridée, suspendant l’ascétisme souvent en trompe-l’oeil de ses périodes de jeunesse. Au
puritanisme d’antan succède ainsi depuis le début des années 1980 une série de « débordements» comme si l’artiste ressentait le besoin après une
période de rétention, infléchie toutefois par quelques écarts, de libérer le «corps» de son travail. Les oeuvres présentées à la galerie Kamel Mennour sont emblématiques de cette libération.
Les Deep dark, Light blue exposées au 47, rue Saint André des Arts associent néons et peintures dans une mise en correspondance entre ces deux matériaux régulièrement confrontés par
l’artiste. Quant aux Neons by accident (2003) installés au 60, rue de Mazarine, ils cherchent à é tablir un dialogue avec leur enveloppe architecturale. Autant de possibilités reflétant le
caractère inépuisable de ses «lumineuses» recherches menées depuis le début des années 1960.
Né en 1926 à Cholet, François Morellet vit et travaille à Cholet et à Paris. Internationalement reconnu depuis les années 1970 et auteur de nombreuses commandes privées et publiques en France
comme à l’étranger, il a exposé au Centre Georges Pompidou, au Musée d’Orsay, à la Galerie nationale du Jeu de Paume, au Musée d’art
moderne de la Ville de Paris, au Musée d’art contemporain de Strasbourg, au Consortium de Dijon, au Palais des Beaux-arts de Bruxelles, au S.M.A.K de Gand, au Musée d’art contemporain de
Genève, à la Documenta de Kassel, à la Neue Nationalgalerie à Berlin, à la Staatliche Kunsthalle de Baden-Baden, au Musée d’art moderne
d’Oxford, au Brooklyn Museum à New York, au Center for the Fine Arts à Miami, ainsi qu’au MoMA de New York. Une intégration pérenne de François Morellet sera par ailleurs réalisée dans
l’escalier Lefuel au Musée du Louvre fin 2009.
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